Réduire Les Déchets : « Oui, Mais… »
« Trier, c’est facile », rappelle très régulièrement CKFD environnement dans ses communications. Et c’est vrai, surtout quand on délègue le tri de ses déchets à un professionnel… Mais au-delà, à titre individuel, un sondage récent nous rappelle qu’il y a encore un chemin entre la conviction et l’action.
Bonne nouvelle, au fond : les thèmes de l’environnement et du dérèglement climatique se sont désormais installés dans le débat public, voire même au sein des foyers, en France. Et ce, pour le coup, durablement. Avec eux, ceux de la gestion des déchets, du recyclage, de la valorisation, qui nous sont particulièrement chers.
La collecte et le traitement des déchets, comme l’impact écologique global, figurent maintenant parmi les préoccupations des Français dans leur quotidien. Une étude de l’institut Odoxa pour la société Suez, publiée fin novembre (échantillon de 12.000 personnes) est pour le moins clair : 89% des Français font « régulièrement » attention et tentent de réduire leurs déchets. Ils sont 37% à le faire « systématiquement ». Le décalage entre motivation et action reste donc un sérieux chantier.
Et qui d'autre que nous, dans nos foyers, nos écoles, nos universités, nos entreprises, nos services, peut bien y remédier?
PLASTIQUE ET EMBALLAGES
Autres résultats intéressants : 88% des sondés considèrent comme nous qu'il est « facile » de trier ses déchets. Pour 40% des sondés, c’est même « très facile ». Les efforts réalisés ces dernières années - filière, lois, campagnes de communication à titre d’exemples -, ont permis d’avancer sérieusement. Mais les résultats ne sont pas encore à la hauteur des espérances, ou des objectifs chiffrés.
Plusieurs raisons à cela, dont la principale : la motivation. Individuelle ou collective. Elle est très inégale, d’une part, assez faible dans les plus grandes métropoles, par exemple (Paris, Lyon, Marseille). Elle est très fluctuante, ensuite, selon les jours et les matériaux concernés. 75% des Français déclarent laisser de côté équipements ou objets en plastique, quand c’est « possible ». Les produits jetables ont eux aussi droit à une défiance accrue (63% des Français dont un tiers occasionnellement), tandis que les achats en vrac progressent (53% des Français dont 38% d'occasionnels).
Autrement dit, la prise de conscience existe, mais pas le sentiment d’urgence, ou la notion de « devoir », qui amèneraient aux efforts supplémentaires, nécessaires, pour ne pas dire indispensables. Précisément le chemin qui reste à parcourir. Individuellement et collectivement.